Élevage Non Durable
Notre campagne contre l’élevage non durable conteste les politiques néfastes et l’influence des entreprises sur le système alimentaire. Nous préconisons de réorienter les subventions vers l’agroécologie, de soutenir les communautés d’éleveurs pastoraux et autochtones, d’adopter des lois strictes en matière d’environnement et de bien-être animal, et de promouvoir les régimes alimentaires à base de plantes. Avec nos partenaires, nous militons en faveur d’un changement systémique pour construire un avenir alimentaire durable, résilient face au changement climatique et juste sur le plan du genre.
Remettre en question l'industrie de l'élevage non durable
L’élevage industriel est l’une des principales causes du changement climatique, de la déforestation, de la perte de biodiversité et de la pollution de l’eau. Il bénéficie pourtant d’un soutien financier et politique considérable. Les gouvernements, les banques de développement et les institutions internationales investissent des milliards dans l’élevage industriel, souvent présenté comme « écologique » ou « durable », malgré ses effets dévastateurs sur les populations et la planète.
L’industrie mondiale de la viande et des produits laitiers accapare déjà de vastes superficies. Elle consomme la majeure partie des ressources agricoles, principalement pour la culture de plantes fourragères telles que le soja et le maïs, tandis que les petites fermes durables sont marginalisées. Ce modèle favorise la dégradation de l’environnement, nuit à la souveraineté alimentaire et contribue à la perpétuation des violations des droits humains, en particulier ceux des Peuples Autochtones, des communautés rurales et des femmes, qui subissent souvent les conséquences les plus lourdes, mais reçoivent pourtant très peu de soutien ou de reconnaissance.
Dans les pays du Sud, l’agriculture industrielle connaît une expansion rapide, souvent encouragée par les investissements étrangers et les accords commerciaux qui privilégient les exportations, au détriment de la sécurité alimentaire locale. En Amérique latine, c’est l’une des principales causes de la déforestation. En Afrique et en Asie, les systèmes d’élevage pastoral et de petits fermes, essentiels à la résilience locale, sont en train d’être rayés de la carte. Ces changements accentuent les inégalités de genre, car les travailleuses agricoles font face à de fortes inégalités en matière d’accès à la terre, aux ressources et aux processus décisionnels. Elles sont également plus nombreuses à travailler pour un salaire faible ou sans rémunération aucune.
Malgré les preuves de plus en plus nombreuses de ses effets néfastes, l’élevage industriel continue d’être présenté comme un moyen de favoriser la croissance économique et même la sécurité alimentaire. En réalité, il appauvrit les sols, épuise les ressources en eau et détruit la biodiversité. Il aggrave le changement climatique et renforce le contrôle des entreprises sur le système alimentaire. Si les tendances actuelles se poursuivent, les émissions du système alimentaire mondial pourraient à elles seules dépasser les limites à respecter pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C.
Dans le cadre de sa campagne contre l’élevage non durable, la Coalition mondiale des forêts collabore avec ses membres et ses alliés du monde entier pour :
- Mettre fin aux subventions et aux incitations à l’élevage industriel et à la production de cultures fourragères associées, car elles sont néfastes.
- Réorienter les ressources publiques vers l’agroécologie, l’agriculture paysanne à petite échelle et les systèmes de pastoralisme qui protègent les forêts, respectent le bien-être animal et renforcent les droits des communautés.
- Dénoncer et contester l’influence des entreprises et des politiques qui entretiennent la production industrielle de bétail.
- Soutenir la justice de genre, par la reconnaissance et la prise en compte des impacts spécifiques de l’élevage industriel sur les femmes dans toute leur diversité.
- Favoriser la sensibilisation du public et le changement des politiques en faveur d’une alimentation plus saine, plus durable et plus riche en végétaux.
En nous opposant au modèle de l’élevage industriel, nous protégeons les forêts et la biodiversité. Nous défendons les droits, les moyens de subsistance et la souveraineté alimentaire des communautés du monde entier.
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