En dehors de la COP21: changement réel et substituts par et pour le peuple
Tandis que les manchettes sont axées sur les négociations et les délégations gouvernementales à la COP21 à Paris, il y a d’autres importants dialogues, plus susceptibles d’aboutir à un changement réel. Dans les coulisses et loin des feux de la rampe un vibrant rassemblement de la société civile de partout dans le monde se mobilise. Des centaines de gens d’origines diverses, des organisations non gouvernementales, la société civile et les organisations communautaires, les réseaux internationaux et les mouvements sociaux sont réunis à Paris pour défendre la justice climatique et plaider pour un changement réel qui aborde les conséquences sociales et économiques du changement climatique.
On peut trouver des événements, des actions, des expositions, des ateliers et des discussions de groupe sur une gamme de questions importantes au cours du Sommet Citoyen pour le Climat, 5-6 Décembre, et la zone d’action pour le climat, 7-11 Décembre. Il y a aussi des zones pour la création des posters, de nombreuses expositions présentant inventions à petite échelle d’énergie renouvelable dirigée par la communauté, et des expositions photographiques, par exemple, dépeignant des luttes collectives et des protestations passées contre les négociations et les politiques sur le changement climatique.
Dans ces espaces, des groupes discutent des questions relatives au changement climatique et les solutions alternatives qui importent vraiment à la base jusqu’à l’échelle régionale, nationale et mondiale. Les activistes font également appel aux communautés à exploiter leurs voix et pouvoir et d’agir en solidarité.
Il y a une forte demande pour un mouvement d’opposition en termes d’éthique et de politique qui remet en question le statu quo des stratégies du climat actuellement négociées à la COP21. Même avec le témoignage de communautés de première ligne et des paysans dans le sud ou avec les jugements prononcés par le Tribunal International des Droits de la Nature, il y a un message retentissant de “changer le système, pas le climat” qui peut être vu et entendu dans tout le Sommet Citoyen pour le Climat et la zone d’Action Climatique.
Bien qu’il existe également des organisations qui sont partisans de fausses solutions au changement climatique nous voyons aussi un grand nombre de personnes se rencontrer pour discuter d’alternatives viables qui se passent déjà dans les communautés à travers du monde et pour discuter comment continuer à se mobiliser massivement pour la justice climatique.
Aux tables rondes, pendant les actions publiques ou dans les couloirs et les assemblées quotidiennes générales à la zone d’action climatique, les gens demandent des stratégies dirigées par la communauté, tels que les systèmes d’énergie décentralisée au niveau de la communauté qui délaisserait des corporations multinationales monopolistiques, les stratégies de décarbonatation qui reconnaissent les inégalités entre le Nord et le Sud, la transition énergétique juste qui considère les travailleurs, le rejet des capturassions corporatifs du climat, les droits des peuples indigènes, les connaissances et les pratiques traditionnelles, la souveraineté alimentaire, la compréhension qui considère l’égalité de sexes de la réalisation de la justice climatique, la vie et l’approvisionnement local, pour n’en nommer que quelques-uns.
En reconnaissance de l’importance de ces espaces publics à l’extérieur des négociations de la COP21, Global Forest Coalition (GFC) avec ses réseaux, y compris l’espace climatique et Biofuelwatch, ont présenté et fait campagne au Sommet Citoyen pour le Climat et la zone d’Action Climatique. Nous continuons également notre travail de sensibilisation à ces événements au sujet de la déforestation et les effets dévastateurs du changement climatique sur les femmes, l’utilisation des terres et le changement d’affectation des terres et foresterie (LULUCF pour son sigle en anglais), les peuples autochtones et les communautés locales ainsi que la diffusion de connaissances sur les mythes et les fausses solutions, telles que la bioénergie. Bon nombre de ces questions et points de vue ne sont pas souvent couverts dans les médias de grand public et peuvent donc être rafraîchissants et informatifs pour les gens ordinaires qui se présentent à ces événements.
Une chose est certaine, la véritable action et les solutions pour les changements climatiques et la justice climatique sont en cours de discussion sur le “dehors” – parmi les personnes, les communautés et la société civile – et non à l’intérieur, dans le Bourget. “Si un changement va se produire, cela va arriver au niveau local, nous le savons tous”, Isis Alvarez de Global Forest Coalition souligne lors d’une conversation au sujet de la capture d’entreprise du climat.
En ligne avec les appels qui ont fait l’écho ici à Paris pour l’approche participative ascendante pour répondre au changement climatique, est l’Initiative de Résilience Communautaire de Conservation (ICRC) de GFC. Mis en œuvre par les communautés elles-mêmes, cette initiative vise à cerner et à documenter les différents types de soutien (assistance juridique, économique, social, politique) que les peuples autochtones et les communautés locales à travers le monde ont besoin afin de renforcer la résilience de leurs initiatives de conservation communautaires. Une telle démarche aiderait à préserver et rétablir la biodiversité et les forêts et poursuivre leurs stratégies communautaires pour lutter contre le changement climatique.
Pour un juste accord climatique qui représente les vues de la population du nord et du sud, les gouvernements à l’intérieur le Bourget devrait engager et écouter les appels pour un changement systémique et des solutions de rechange qui sont présentés à l’extérieur par le peuple et leurs communautés.