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La journée mondiale de l’environnement dans une perspective féministe

Le 5 juin est la Journée mondiale de l’environnement, et c’est une bonne occasion de joindre nos efforts à la demande mondiale croissante et de prendre des mesures fortes et explicites pour arrêter la catastrophe environnementale et la détérioration des différents écosystèmes qui soutiennent la vie, les moyens de subsistance et les cultures.

Cette demande devient centrale car notre planète connaît une crise environnementale, exacerbée par la pression du modèle économique capitaliste actuel – profondément enraciné dans la mentalité coloniale et patriarcale – avec des conséquences sans précédent sur notre environnement, telles que la pollution généralisée (due aux émissions de carbone, aux plastiques, aux produits agrochimiques, aux activités extractives, entre autres), l’épuisement et la contamination de l’eau, le changement climatique, les sécheresses et les pluies torrentielles. Ces catastrophes environnementales exacerbent les inégalités existantes, dont les femmes dans toute leur diversité, les jeunes et les enfants, les personnes âgées, les plus pauvres et les plus handicapés font les frais.

Il est temps de changer l’approche anthropocentrique qui prône que la nature peut être appropriée, contrôlée et exploitée sans limites, quelle que soit l’ampleur des dégâts ou de la pollution qu’elle subit. Il est temps pour nous de prendre nos responsabilités et de résoudre nos propres problèmes qui causent la pollution de l’environnement et endommagent nos écosystèmes, et de ne pas transférer ces problèmes à d’autres pays [du Sud], par le biais de fausses solutions telles que les systèmes de compensation carbone/biodiversité.

Par conséquent, la Journée mondiale de l’environnement doit être un espace pour exiger de vraies solutions à la crise environnementale et donner une place préférentielle aux peuples autochtones et locaux, car depuis des siècles, ils ont été et sont les champions de la protection des écosystèmes locaux. Nous devons également protéger les écosystèmes grâce à une meilleure gouvernance et à des pratiques transformatrices en matière de genre, car ces pratiques constituent également un moyen rentable de faire face à la crise environnementale et climatique.

5 juin, 2023
Posted in Justice de genre et forêts