Skip to content
or
banner image

Les Peuples autochtones et les communautés locales lancent un rapport d’une importance primordiale, destiné à aider les gouvernements à reconnaitre de façon appropriée la conservation communautaire et à la soutenir.

« Que se passe-t-il, lorsque les peuples autochtones et les communautés locales sont confrontés à des pressions environnementales telles que le changement climatique, l’accaparement des terres, la confiscation de leurs terres et territoires ancestraux? Certains pourront succomber sous la pression, mais beaucoup d’autres sont plus résistants : ils arrivent à faire face à la situation et à retrouver leur état de durabilité et d’équilibre. » Taghi Farvar, Cenesta, Iran

5 Novembre, Montréal: Les peuples autochtones et les groupes des forêts [1] issus de nombreuses parties du globe, ont lancé aujourd’hui les résultats de plus de trente évaluations communautaires des pays suivants : Chili, Éthiopie, Iran, Panama, Paraguay, Russie, Samoa, îles Salomon, Afrique du Sud et Ouganda ; il s’agit d’évaluations de leurs propres initiatives de conservation communautaire et des différents modes de soutien nécessaires à leur maintien [2]. Le rapport a été lancé lors d’une importante réunion des Nations Unies sur la protection, la promotion et l’utilisation du savoir, des innovations et des pratiques traditionnels pertinentes à la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité [3].

L’initiative sur la résilience de la conservation communautaire (CCRI) [2] éclaire les efforts de conservation entrepris par les communautés locales elles-mêmes et leurs succès dans la restauration et la conservation de la biodiversité qui sont encore plus impressionnants si on les compare à la faiblesse et l’inefficacité des efforts conventionnels de conservation entrepris par les gouvernements et les acteurs internationaux. CCRI vise à contribuer à la mise en application du plan stratégique 2011-2020 pour la biodiversité de la Convention sur la Diversité biologique, en offrant des conseils sur les moyens les plus efficaces et les plus appropriés de soutenir la conservation communautaire. Par le biais d’un processus participatif, le CCRI a encouragé la participation entière et effective des femmes et des jeunes et a utilisé des méthodologies complémentaires étayées par des connaissances scientifiques (cartographie en 3D et système SIG), par le savoir traditionnel et les protocoles communautaires afin de documenter, analyser et assurer le suivi des informations.

« Nous avons démontré que nous, les nomades, comprenons bien mieux tout ce qui a trait aux modes de vie durable et à la conservation de la nature que tout technocrate ou fonctionnaire du gouvernement. » a commenté Taghi Farvar, président du Consortium international sur les aires et territoires du Patrimoine autochtone et communautaire (APAC). [4]. Allié à l’Union des tribus nomades, son organisation, le Centre pour le développement durable (Cenesta) a organisé les évaluations parmi trois tribus autochtones pastoralistes nomades en Iran.

Le rapport CCRI demande aux gouvernements de respecter la tenure foncière, de reconnaitre les terres communautaires et les territoires des peuples autochtones et d’assurer les droits des communautés à conserver et à restaurer leur biodiversité par un mode de vie et des occupations traditionnels telles que les cultures itinérantes et le pastoralisme. Ces recommandations sont particulièrement pertinentes pour la CDB vu qu’assurer la tenure foncière et l’accès aux ressources, ainsi que le droit de pratiquer librement un mode de vie traditionnel, est essentiel à la protection des systèmes de savoir traditionnel. «  Dans le passé, les Parties à la CDB ont montré une certaine réticence à adopter des décisions relatives aux droits fonciers, mais les liens entre la terre et les droits fonciers d’un côté et la résilience des pratiques et du savoir traditionnels de l’autre, sont de plus en plus admis » a déclaré Sapa Saifaleupolu, auteur du rapport du CCRI des îles Salomon, pendant la réunion de la CDB.

Le rapport invite instamment les gouvernements à transformer les politiques de développement non durables et à reconnaitre et à soutenir de façon appropriée les APAC, au lieu d’étendre les zones protégées conventionnelles surtout là où elles coïncident avec des APAC, « La conservation communautaire ne peut survivre si elle demeure l’exception plutôt que la règle » déclare Simone Lovera, directrice générale de Global Forest Coalition qui a travaillé aux évaluations du Paraguay.  « Nous devons, en urgence, éliminer toutes les subventions et autres incitations perverses qui encouragent toutes formes d’agriculture, d’élevage, de pêche ou d’exploitation forestière, nuisibles à la vie sociale ou à l’environnement, car il s’agit bien là des menaces principales pour la conservation communautaire et la biodiversité. »

 

 

Pour de plus amples informations contacter:

Ashlesha Khadse, Responsable des médias, GFC: +52 967 111 0424, ashlesha@globalforestcoalition.org

Simone Lovera, Directrice générale, GFC (à Montreal): +595-981-407375

 

Website: https://globalforestcoalition.org/media

 

Média sociaux

Facebook: bit.ly/gfc123

Instagram: global.forest

Twitter: @gfc123

 

Notes pour les éditeurs

[1] Les initiatives CCRI sont issues de l’effort commun d’un grand nombre d’organisations des peuples autochtones (OPA), de groupes de femmes et d’ONG coordonnées par Global Forest Coalition, une coalition à niveau mondial d’ONG et d’OPA venant de 53 pays différents qui luttent pour obtenir des politiques de conservation équitables au niveau social et fondées sur les droits. Consulter : https://globalforestcoalition.org

[2] https://globalforestcoalition.org/category/community-conservation-resilience-initiative/

[3] La neuvième réunion du groupe de travail Ad Hoc à composition non limitée de la CDB sur l’article 8 (j) et les dispositions afférentes, prend place à Montréal du 4 au 7 novembre 2015. Le groupe de travail sur l’article 8 (j) est unique au sein du Traité des Nations Unies, en ce qu’il reçoit la participation d’un plus grand nombre de peuples autochtones et de communautés locales dans ses négociations que tout autre processus multilatéral. La réunion adressera un rapport à la 13ème réunion de la Conférence des Parties de la CDB, qui aura lieu en décembre 2016 à Cancun au Mexique.

[4] www.iccaconsortium.org

 

2 nov., 2015
Posted in ressources et publications, community conservation resilience initiative, Press releases