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Communiqué de presse: Une action urgente est nécessaire pour mettre fin aux atteintes au genre, à l’environnement et aux droits humains de l’initiative chinoise « la ceinture et la route ».

Une action urgente est nécessaire pour mettre fin aux atteintes au genre, à l’environnement et aux droits humains de l’initiative chinoise « la ceinture et la route »

Un nouveau rapport de GFC expose les conséquences troublantes des projets d’infrastructure soutenus par la Chine au Kenya, en Indonésie et en Argentine

 

(UTRECHT, 26 septembre 2023) – Les projets d’infrastructure mondiaux soutenus par la Chine entraînent des violations des droits humains et la destruction de l’environnement dans de nombreux pays du Sud Global, avec un impact plus marqué pour les Peuples Autochtone et les femmes dans toutes leurs diversités, a déclaré aujourd’hui la Coalition mondiale des forêts (GFC, Global Forest Coalition).

Dans un nouveau rapport de 16 pages intitulé Dette, déplacement et perte de biodiversité : évaluation des impacts sur le genre, l’environnement et les droits humains de l’initiative chinoise la ceinture et la route, GFC expose les conséquences profondément troublantes des projets d’infrastructure soutenus par la Chine au Kenya, en Indonésie et en Argentine. En mettant l’accent sur les diverses expériences des femmes, le rapport dévoile les violations des droits humains et la dévastation de l’environnement résultant de l’ambitieuse initiative chinoise la ceinture et la route (BRI, Belt and Road Initiative).

« Le mépris de l’initiative la ceinture et la route pour les droits des femmes est un rappel brutal de la nécessité urgente d’un changement. Il est temps de démanteler les structures de pouvoir inégales qui perpétuent ces violations », déclare Allie Constantine, auteure du rapport. « Nous constatons les mêmes problèmes partout, de l’Amérique latine à l’Asie en passant par l’Afrique. La Chine, les pays d’accueil et les bailleurs de fonds de ces projets sont responsables de leurs conséquences destructrices. Il est urgent de consacrer du temps et des ressources à l’évaluation des impacts de ces projets sur le genre, l’environnement et les droits humains, et de prendre les mesures nécessaires pour atténuer et éviter ces préjudices avant qu’ils ne se produisent. »

Les analyses des projets de la BRI au Kenya, en Indonésie et en Argentine révèlent une sombre réalité de dynamiques de pouvoir inégales, qui exacerbe les disparités entre les hommes et les femmes ainsi que les violations des droits des femmes dans toutes leurs diversités. L’étude révèle des cas de déplacement forcé, de violence basée sur le genre et d’autres violations des droits, en particulier à l’encontre des Peuples Autochtones et des Communautés Locales. Elle met également en lumière l’accès limité des femmes aux opportunités économiques, l’inadéquation des processus de consultation et l’insuffisance des garanties lors de la planification et de l’exécution des projets. Les pratiques discriminatoires et l’absence de politiques tenant compte du genre marginalisent encore davantage les femmes, en particulier celles issues des communautés vulnérables et marginalisées, a souligné GFC.

Les projets de la BRI ont également causé des dommages écologiques considérables, notamment la déforestation, la destruction d’habitats humains et fauniques, la pollution de l’eau et l’augmentation des émissions de carbone. Ces conséquences ont des répercussions considérables sur les communautés locales, la biodiversité et le climat mondial. Les femmes, qui jouent un rôle essentiel dans la gestion des ressources naturelles et le bien-être des ménages, assument une charge disproportionnée du fait de la dégradation de l’environnement.

« Les ravages environnementaux provoqués par l’initiative la ceinture et la route menacent les écosystèmes dont nous dépendons. Il est grand temps de donner la priorité au développement et à la gestion de l’environnement », a déclaré Kwami Kpondzo, Coordinateur de la campagne de GFC sur les industries extractives, le tourisme et les infrastructures. « Mettre l’accent sur les droits des Peuples Autochtones et des femmes dans toutes leurs diversités contribuera à des résultats de développement plus durables et inclusifs. Il est urgent d’assurer une participation et une consultation adéquates des communautés touchées, de contrôler la conformité des projets, de mettre en place des cadres juridiques efficaces et des mécanismes internationaux de mise en œuvre. »

Le rapport souligne l’interconnexion entre les droits humains et les préoccupations environnementales. Il appelle à une approche tenant compte du genre et fondée sur les droits dans la planification des projets de la BRI, en soulignant la nécessité d’impliquer les femmes et les divers acteurs clés dans les processus décisionnels, de mener des évaluations d’impact sur l’environnement et le genre, et de promouvoir des moyens de subsistance durables.

Les recommandations politiques du rapport servent de feuille de route pour le changement, appelant à une coordination et une coopération renforcées entre les acteurs concernés, y compris les gouvernements chinois et ceux des pays d’accueil, les organisations de la société civile et les institutions internationales. Selon GFC, il est impératif d’incorporer des principes de justice en matière de genre, de droits humains et de protection de l’environnement dans le cadre de la BRI et dans les lignes directrices spécifiques aux projets, afin de garantir un développement juste pour ce programme ambitieux. En outre, des initiatives de renforcement des capacités, le partage de connaissances et des mécanismes de suivi sont essentiels pour mettre en œuvre les recommandations de manière efficace.

Ce rapport complet tire la sonnette d’alarme, et exige une approche holistique et inclusive pour atténuer les conséquences négatives de l’initiative chinoise la ceinture et la route. S’ils tiennent compte des recommandations politiques proposées, les différents acteurs clés pourront travailler ensemble pour garantir que les projets de la BRI contribuent au développement durable, à la justice de genre, et à la protection des droits humains et de l’environnement.

Pour lire le rapport complet, rendez-vous sur cette page: https://globalforestcoalition.org/wp-content/uploads/2023/09/FR-BRI-Paper-2023.pdf

Contact pour la presse :

Ismail Wolff

ismail.wolff@globalforestcoalition.org

À propos de la Coalition mondiale des forêts (GFC) :

La Coalition mondiale des forêts (GFC, Global Forest Coalition) est un réseau mondial d’ONG et d’organisations de Peuples Autochtones qui défendent la conservation, la restauration et l’utilisation durable des forêts. Engagée en faveur de la justice de genre et environnementale, GFC s’efforce de protéger les droits des Peuples Autochtones et des Communautés Locales tout en s’attaquant aux causes profondes de la déforestation et de la perte de la biodiversité.

 

26 sept., 2023
Posted in Extractive industries, tourism and infrastructure, Press releases