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Lettre de au Président du Chili Boric demandant la suspension de la loi d’usurpation qui viole le droit international des droits indigènes

 

Lettre de protestation de l’organisation au Président du Chili Boric demandant la suspension de la loi d’usurpation qui viole le droit international des droits indigènes.

Et d’abandonner les poursuites contre la Mapuche Sara Huincatripay pour avoir violé cette loi illégale.

Sara Huincatripay est membre de la communauté mapuche Wechun Lleu. Sara est la première personne à être poursuivie et poursuivie en vertu de la loi d’usurpation de 2023.

Date : 30-01-2025

Président Gabriel Boric
Palais de La Moneda
Santiago, Chili

Monsieur le Président Boric

Nous, les organisations soussignées, vous écrivons pour vous faire part de notre vive préoccupation concernant la loi d’usurpation, adoptée en 2023 par votre administration, qui est en contradiction directe avec les obligations internationales du Chili au titre de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), que le Chili a ratifiée en 2007.

Nous demandons également que Sara Huincatripay, la première femme mapuche de l’Arauco à être poursuivie en vertu de cette loi, soit immédiatement acquittée et qu’aucun autre Mapuche ou autochtone ne soit inculpé en vertu de la loi d’usurpation.

Comme vous le savez, la Convention 169 de l’OIT est un traité international qui protège les droits des peuples autochtones, notamment en ce qui concerne leurs droits à la terre et aux ressources. Elle établit l’obligation pour les États de consulter les peuples autochtones sur toute mesure susceptible de les affecter et de respecter les droits territoriaux des peuples qui ont traditionnellement habité et utilisé la terre. La loi sur l’usurpation, en criminalisant les occupations de terres, met en péril ces droits, en particulier pour les Mapuches et les autres communautés autochtones qui luttent pour récupérer les terres ancestrales qui leur ont été enlevées au cours de siècles de dépossession.

En outre, la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) énonce des principes fondamentaux que le Chili s’est engagé à respecter. La DNUDPA reconnaît explicitement le droit des peuples autochtones à l’autodétermination et à la propriété, à l’utilisation, au développement et au contrôle de leurs terres, territoires et ressources, qui sont essentiels à leur survie et à leur identité culturelle (article 26). En outre, la déclaration souligne la nécessité pour les peuples autochtones de donner leur consentement préalable, libre et éclairé (FPIC) avant la mise en œuvre de projets susceptibles d’affecter leurs territoires (article 32).

La loi sur l’usurpation, en donnant la priorité aux droits de propriété privée sur les droits territoriaux des autochtones et en autorisant les expulsions et la criminalisation des occupations de terres, contrevient directement au droit au consentement préalable, libre et éclairé, tel qu’établi par la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cette loi ne garantit pas un véritable processus de consultation ni la participation active des communautés autochtones aux décisions concernant leurs terres.

En outre, elle ignore les revendications légitimes des communautés mapuches et des autres peuples autochtones, qui ont été historiquement dépossédés de leurs territoires et qui cherchent aujourd’hui à reprendre le contrôle de leurs terres pour assurer leur survie culturelle et économique.

La lutte des peuples indigènes pour leurs terres n’est pas une question de criminalité, mais de justice historique, de dignité et de droits de l’homme. Les engagements du Chili envers les principes de l’UNDRIP et de la Convention 169 de l’OIT exigent que son gouvernement respecte les droits fonciers des peuples indigènes, promeuve un véritable dialogue et reconnaisse le droit à la terre comme un droit fondamental des peuples mapuches et des autres communautés indigènes.

La loi d’usurpation doit être suspendue et un véritable processus de consultation avec le peuple mapuche et les autres communautés autochtones doit être engagé. Cette consultation doit être menée conformément aux principes du consentement libre, préalable et éclairé (CLPI), afin de garantir que les voix des communautés autochtones soient au cœur des décisions affectant leurs terres et leur survie culturelle.

Le Chili a la responsabilité, non seulement envers ses citoyens, mais aussi envers la communauté internationale, de veiller à ce que ses lois et ses politiques soient conformes aux engagements qu’il a pris au titre de la DNUDPA et de la Convention 169 de l’OIT, afin de construire une société plus juste, plus équitable et plus inclusive pour tous.

Il doit prendre les mesures nécessaires pour que le Chili se conforme à ses obligations internationales et respecte les droits fondamentaux des peuples autochtones.

Signataires

 

Global Justice Ecology Project – Internacional

Indigenous Environmental Network – Internacional

Movimiento Mundial por los Bosques Tropicales – Internacional

Biofuelwatch – Estados Unidos, Reino Unido

Health of Mother Earth Foundation (HOMEF) – África

The Corner House – UK

Observatorio Latinoamericano de Conflictos Ambientales (OLCA) – Chile

Organización: Cooperativa agroecológica Pilkelen, Wallmapu, Chile

Red de Acción por los Derechos Ambientales RADA, Chile

Heartwood, US

Climate Communications Coalition, US

Trend Asia, Indonesia

Food in Neighborhoods Community Coalition, US

People Organizing to Demand Environmental & Economic Rights (PODER), US

GE Free New Zealand, New Zealand

American Chestnut Cooperators Foundation, US

Earth Ethics, Inc., US

Alianza por los derechos de la naturaleza, Chile

Centro INEDH, Chile

Bay Area Coalition for Headwaters, US

AbibiNsroma Foundation, Ghana

Maiouri Nature Guyane, French Guiana

Ei polteta tulevaisuutta, Finland

Environment East Gippsland inc, Australia

Environmental Policy and Sustainability Management Program (EPSM) program, The New School, US

Greenroots, US

Nuclear Information and Resource Service, US

No a la criminalización de la protesta social en Chile, Chile

Red por la Superación del Modelo Forestal, Chile

Family Farm Defenders, US

Earth Ethics, Inc., US

Jones River Watershed Association, US

Instituto para el Futuro Común Amerindio IFCA, Honduras

Slow Communities, US

Water Justice and Gender, Netherlands

Mangrove Action Project, US

Rainforest Information Centre, Australia

Colectivo VientoSur, Chile

Kentucky Student Environmental Coalition, US

Fundación Chile Sin Ecocidio, Chile

Fundacion Al Derecho, Chile

GREEN SQUAD, Croatia

Asamblea de mujeres insulares por las aguas, Chile

Ei polteta tulevaisuutta, Finland

Nature Nova Scotia, Canada

Acción por la memoria, España

RedAfros, República Dominicana

Red Dominicana de Estudios y Empoderamiento Afrodescendiente, República Dominicana

Forum Ökologie & Papier, Germany

Environmental Paper Network, International

Pakistan Fisherfolk Forum, Pakistan

Divine Web Astrology, US

LPESM Riau, Indonesia

Shaping Change Collaborative, Canada

Asian American Arts Centre, US

W’nc4Peace, US

HUTAN Group, Japan

Rainforest action group, Japan

North American Climate, Conservation and Environment(NACCE), US

ANZBIG and TMPA, Australia

 

https://globaljusticeecology.org/urgent-action-org-sign-on-to-support-indigenous-land-rights-in-chile/

13 févr., 2025
Posted in Petitions and statements, Forêts et Changement Climatique, Defending Rights