Skip to content
or
banner image

Faire progresser l’équité entre les sexes dans le domaine de la biodiversité : Perspectives du Centre pour l’égalité des sexes de l’AGL

En juin 2024, le GLA Gender Hub a organisé une autre session InFoCP, axée sur les préparatifs de la COP16 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) à Cali, en Colombie. Cette session a permis aux membres de l’AGL d’Amérique latine de partager leurs attentes et leurs demandes concernant le rôle des femmes dans les négociations mondiales sur la biodiversité.

Valentina Figuera Martinez de la Global Forest Coalition (GFC) a ouvert la session en soulignant les réalisations importantes du Caucus des femmes de la CDB (CBD-WC). Elle a évoqué des étapes importantes telles que l’adoption du premier plan d’action pour l’égalité des sexes en 2008 et l’objectif autonome historique 23 relatif à l’égalité des sexes dans le cadre mondial pour la biodiversité 2022 Kunming-Montréal. Le CDB-CM reste attaché à l’intégration de la dimension de genre dans l’ensemble de la Convention par le biais d’activités de plaidoyer, de renforcement des capacités, de production de connaissances, de sensibilisation et de développement des communautés.

Forum public sur les femmes, les territoires et la biodiversité

Les membres de l’AGL Colombie – dont Censat Agua Viva, FCDS, Gaia Amazonas, Tropenbos Colombia et la consultante en genre Catalina Oviedo – ont fait part de leurs réflexions sur un récent forum public qu’ils ont organisé sur les femmes, les territoires et la biodiversité. Cet événement a rassemblé 35 femmes diverses et un leader LGBTQI+ pour des discussions percutantes sur le rôle vital que jouent les femmes dans la sauvegarde de la biodiversité.

L’après-midi, le forum public a accueilli des représentants de divers ministères qui ont discuté avec les participants des questions relatives aux droits territoriaux. Les femmes ont présenté leurs recommandations synthétisées, notamment

Reconnaître les systèmes de connaissances et les traditions culturelles autochtones comme faisant partie intégrante de la biodiversité.

Respecter d’urgence les droits collectifs et individuels, y compris la participation, la terre, le territoire, l’autogouvernance et les structures organisationnelles.

Protéger les femmes leaders dans le domaine de l’environnement contre les menaces et la violence.

Les prochaines étapes comprennent la diffusion d’un document de recommandations aux parties prenantes, l’établissement d’un cadre de suivi pour évaluer la mise en œuvre et la préparation d’un dialogue national des femmes avant la COP16.

 

Perspectives du Forum social pan-amazonien (FOSPA) XI

 

Marlene Soriano, de l’IBIF Bolivie, a partagé les enseignements du récent Forum social panamazonien (FOSPA) XI, qui a rassemblé plus de 1 200 participants pour discuter de thèmes cruciaux. Pour la première fois, un axe thématique sur la résistance des femmes a émergé, attirant une participation significative des groupes de femmes indigènes et non indigènes. Marlene a fait remarquer que les femmes autochtones jouent de plus en plus un rôle de premier plan au sein de ce mouvement.

 

Les femmes du FOSPA ont élaboré collectivement une déclaration puissante, soulignant leur identité en tant qu’acteurs politiques et la nécessité de faire face à de multiples oppressions, y compris le patriarcat et le colonialisme. Cette déclaration dénonce l’invisibilité des luttes des femmes, revendique des droits et la justice, et propose une transition énergétique équitable et respectueuse de l’égalité des sexes.

 

S’engager dans les espaces politiques internationaux

Kiyomi Nagumo, consultante en genre en Bolivie, a fait part de sa participation aux récentes réunions de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) de la CDB. Elle s’est inquiétée du fait que les négociations n’ont pas abordé de manière adéquate les impacts de la perte de biodiversité sur les femmes et les peuples indigènes. Kiyomi a souligné la nécessité de relier les efforts de plaidoyer locaux, régionaux et internationaux afin de renforcer l’action collective.

 

Juliana Sanchez, de Gaia Amazonas, a conclu la session en soulignant que la participation des femmes aux espaces politiques internationaux doit être liée à leurs droits individuels et collectifs. Elle a noté les interconnexions entre la violence contre les femmes et la violence contre les territoires, plaidant pour des stratégies de participation plus efficaces qui donnent la priorité au bien-être et à l’établissement d’espaces de dialogue parallèles.

 

Les efforts du GLA Gender Hub mettent en évidence l’intersection cruciale de l’équité entre les sexes et de la biodiversité, soulignant la nécessité de politiques inclusives qui reconnaissent et élèvent les voix des femmes dans ces discussions mondiales cruciales. Alors que nous nous préparons pour la COP16, les connaissances et les expériences collectives partagées lors de cette session influenceront sans aucun doute le plaidoyer en cours pour la justice de genre dans les négociations sur la biodiversité.

 

24 sept., 2024
Posted in Justice de genre et forêts